Assurance malus et bonus-malus : explications

25 Avr 2023 | 💰 Administratifs

Le système de bonus-malus est un élément clé dans la tarification des contrats d’assurance automobile, notamment pour les conducteurs qui ont été impliqués dans des accidents de la route. Il est donc essentiel de bien comprendre le fonctionnement de ce mécanisme et son impact sur la prime d’assurance. Dans ce chapitre, nous vous proposons de faire le point sur les principales caractéristiques du système de bonus-malus, ainsi que sur les modalités de calcul et les conséquences pour les conducteurs assurés.

Le bonus-malus : origine et principe

Le système de bonus-malus, ou coefficient de réduction-majoration (CRM), a été instauré en France en 1976 dans le but d’inciter les conducteurs à adopter une conduite prudente et responsable. Il s’agit d’un mécanisme de tarification de la prime d’assurance, qui tient compte du comportement du conducteur sur la route, en fonction du nombre de sinistres responsables déclarés au cours d’une période donnée.

Concrètement, le bonus-malus repose sur l’application d’un coefficient qui vient majorer ou minorer la prime d’assurance du conducteur. Ce coefficient varie en fonction de la survenance de sinistres responsables, mais aussi des années sans accident. Ainsi, plus un conducteur est prudent et respectueux des règles de circulation, plus son coefficient sera favorable, et plus sa prime d’assurance sera réduite.

Nous allons à présent nous pencher sur la définition précise du bonus-malus, ainsi que sur les modalités de calcul et l’évolution des coefficients en fonction des sinistres déclarés.

Le bonus-malus : origine et principe

Calcul du coefficient de réduction-majoration

Pour déterminer le montant de la prime d’assurance, il est nécessaire de prendre en compte le coefficient de réduction-majoration. Ce dernier est calculé à partir d’un coefficient de base, fixé à 1,00. Chaque année sans sinistre responsable permet de bénéficier d’une réduction de 5 % du coefficient. À l’inverse, chaque sinistre responsable entraîne une majoration de 25 % du coefficient.

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Ainsi, un conducteur assuré dont le coefficient est inférieur à 1 bénéficie d’un bonus, tandis qu’un conducteur dont le coefficient est supérieur à 1 subit un malus. Il est de plus possible d’atteindre un coefficient minimal de 0,50 après plusieurs années sans sinistre responsable. Ce coefficient plancher permet alors de bénéficier d’une réduction significative de la prime d’assurance.

Dans certains cas particuliers, comme l’assurance chômage ou la contribution patronale, des dispositions spécifiques peuvent être prévues pour adapter le calcul du bonus-malus en fonction du contexte. Cependant, ces situations demeurent relativement rares et concernent principalement les contrats d’assurance professionnelle.

Risque de sinistralité et impact sur le bonus-malus

L’un des principaux objectifs du système de bonus-malus est d’inciter les conducteurs à adopter une conduite prudente et responsable, de sorte à limiter le risque de sinistralité. Effectivement, plus un conducteur est impliqué dans des accidents responsables, plus son coefficient sera élevé, et plus sa prime d’assurance augmentera.

Cela peut représenter un enjeu financier important pour les conducteurs, surtout pour ceux qui ont déjà subi un malus. Dans ce contexte, il apparaît crucial de bien comprendre les mécanismes en jeu et les conséquences potentielles pour les assurés.

Afin d’évaluer l’impact réel du bonus-malus sur la prime d’assurance, il convient de plus de prendre en compte la pondération attribuée aux différents facteurs pris en compte dans le calcul du CRM. Effectivement, selon les assureurs et les contrats proposés, certains éléments (comme l’âge du conducteur ou la puissance du véhicule) peuvent avoir une influence plus ou moins importante sur le montant final de la prime.

Risque de sinistralité et impact sur le bonus-malus

L’assurance automobile et le malus

Dans le domaine de l’assurance automobile, le malus représente un élément pénalisant pour les conducteurs ayant commis des infractions ou ayant été impliqués dans des accidents responsables. Effectivement, ces derniers verront leur prime d’assurance majorée en conséquence, ce qui peut entraîner une augmentation significative du coût de leur assurance.

Toutefois, il est capital de souligner que le malus n’est pas une fatalité et qu’il est possible, sous certaines conditions, de retrouver un bonus après plusieurs années sans sinistre responsable. De plus, certains assureurs proposent des offres spécifiques pour les conducteurs malussés, de sorte à leur permettre d’accéder à une couverture adaptée à leurs besoins et à leur budget.

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Dans tous les cas, il apparaît essentiel pour les conducteurs malussés de bien comprendre les mécanismes en jeu et d’adopter un comportement responsable au volant, de sorte à limiter au maximum l’impact du malus sur leur contrat d’assurance.

Les coefficients et leur évolution


Pour bien comprendre l’évolution des coefficients dans le cadre du système de bonus-malus, il peut être utile de passer en revue quelques exemples concrets :

  •  Un conducteur sans sinistre responsable verra son coefficient diminuer chaque année jusqu’à atteindre 0,50 après 13 ans sans accident ;
  •  Un conducteur avec un sinistre responsable verra son coefficient majoré de 25 % ;
  •  Après deux sinistres responsables consécutifs, son coefficient sera majoré de 50 % (soit une augmentation totale de 56,25 % par rapport au coefficient initial) ;
  •  À partir du troisième sinistre responsable consécutif, chaque nouveau sinistre entraînera une majoration supplémentaire de 25 %.

Cette liste n’est pas exhaustive mais permet néanmoins d’avoir une idée plus précise des conséquences possibles pour les conducteurs assurés.

Vers un avenir plus responsable ?

Au-delà des aspects techniques et financiers liés au système de bonus-malus, il convient de plus de s’interroger sur les évolutions possibles en matière de prévention et d’éducation routière. Effectivement, si le bonus-malus incite les conducteurs à adopter une conduite prudente et responsable, il ne constitue pas une solution miracle pour réduire durablement le nombre d’accidents sur nos routes.

Ainsi, il semble important de poursuivre et renforcer les efforts en matière d’éducation routière et de sensibilisation aux risques liés à la conduite imprudente ou dangereuse. De même, les innovations technologiques telles que les dispositifs d’aide à la conduite ou encore les voitures autonomes pourraient contribuer à améliorer la sécurité sur nos routes.

En définitive, le système de bonus-malus se présente comme un outil incitatif encourageant les conducteurs à adopter un comportement responsable au volant. Toutefois, face aux enjeux actuels liés à la sécurité routière et aux défis futurs posés par les nouvelles technologies, il appartient à chacun d’entre nous d’être acteur de notre propre sécurité et celle des autres usagers.

Valérie Lambert

Valérie Lambert

Passionnée par l’actualité et les tendances, Valérie Lambert est une auteure principale sur QuestionDuJour.com. Elle offre des conseils précieux et des analyses détaillées sur une variété de sujets, de la technologie à la gastronomie.